Nous sommes de simples serviteurs, cela évoque la prière scoute : Seigneur Jésus apprenez-nous à nous dépenser sans attendre d’autre récompense que celle de savoir que nous faisons votre sainte volonté. Notre évangile commence par un cri : Augmente en nous la foi. Il semble que les Apôtres, envoyés par Jésus annoncer le Royaume de Dieu en son nom, paniquent. Jésus entame son ultime montée à Jérusalem, où il va donner sa vie. Ils se sentent si faibles.
Cela pourrait bien être notre prière : un malheur nous submerge, quelle décision prendre, en activité d’évangélisation : préparation d’obsèques, accompagnement d’enfants, de malades… l’angoisse nous prend, je ne vais pas savoir m’y prendre. Longtemps j’ai paniqué avant un mariage, saurais-je m’adapter aux gens qui seront là, et je ne parle pas du moment qui précède les confessions !
Jésus répond en deux points. La foi, si vous aviez gros comme une graine de moutarde, vous feriez des choses apparemment impossibles. Car vous compteriez bien plus sur la puissance de Dieu que sur votre foi. C’est lui qui agit, quand vous agissez au nom de l’évangile. N’oubliez jamais, rien n’est impossible à Dieu. L’ange Gabriel le dit à Marie, Dieu le dit à Paul : Ma grâce te suffit, ma puissance se déploie dans la faiblesse. Jésus le sait bien, qui va avoir peur à Gethsémani avant de transformer la croix en arbre de vie.
D’où la parabole du serviteur quelconque. La dureté du ton de l’employeur est exagérée bien sûr, pour souligner que le serviteur est au service d’une tâche qui le dépasse. Et heureusement. Qui de nous se sent capable de porter la responsabilité du Royaume de Dieu ? Ces phrases de Jésus ne sont pas inquiétantes, au contraire elles sont encourageantes : la responsabilité ne repose pas sur nous, quel soulagement ! Il n’y a qu’un seul Sauveur, lui Jésus Christ. Une mère de famille disait : On m’admire, mais non. Dieu me donne la force tous les jours, même si aujourd’hui je suis perdue devant mon adolescente de fille. Mais attention : nous ne sommes pas des serviteurs inutiles pour autant.
Dieu veut avoir besoin de nous. Il a eu besoin de Moïse, de Marie, de Joseph, de Pierre et des Douze, du gamin aux 5 poissons et deux pains pour nourrir 5000 personnes. Avec notre petit travail, il fait sa moisson, il réclame d’autres ouvriers. On m’appelle pour un service d’Eglise, mais je n’en suis pas capable. Bien sûr, aucun de nous n’est capable, c’est Dieu qui rend capable. Il suffit d’un peu de foi. Quand un prêtre ou un évêque est ordonné, il répond : Oui, avec la grâce de Dieu. Dieu nous associe à son œuvre, prenons notre part humblement et courageusement, Il fait le reste. Ecoutons St Paul :
Ravive le don gratuit de Dieu qui est en toi, depuis que je t’ai imposé les mains (ton baptême, confirmation, mariage, consécration) : c’est un esprit de force, d’amour et de maîtrise de soi. Rends témoignage à Notre Seigneur, avec la force de Dieu. L’Esprit de Dieu habite en nous. Prions le souvent.
27e dimanche C 2025
