Homélie des Rameaux 2022
Les Rameaux ou la Passion ? Ce dimanche célèbre les dux. A la fois l’entrée triomphale de Jésus acclamé par la foule et la mise en croix et au tombeau.
La foule l’acclame. Elle reconnaît celui qui est l’Envoyé du père, Celui qui a fait des miracles parmi eux, Celui qui annonce une Bonne Nouvelle pour le Peuple. Et c’est presque le délire d’une foule en liesse. On l’acclame comme on acclame un roi.
Une foule aussi qui réclame la mise à mort. Qu’a-t’il fait ? Il a dit qu’il était le Messie et a fait œuvre de Messie. Il a guéri les malades, fait entendre les sourds, voir les aveugles, pardonné aux pécheurs. Mais ce qui gène le plus c’est son interprétation de la Loi. Il transforme la loi du talion en loi d’amour. A tous ceux qui s’étaient anexé la loi de Dieu, il a oté le pouvoir d’interpréter cette Loi.
Jésus est venu révéler l’amour du Père pour l’humanité toute entière. Il a redonné à l’homme et particulièrement aux pauvres, aux malades, aux pécheurs et aux petits une dignité que le Grands prêtres avaient confisquée. Lui qui avait accepté de naître comme un pauvre, comme un exilé, lui qui avait été couché dans une mangeoire d’animaux, il va mourir, non seulement comme un pauvre, mais comme un condamné, comme un paria. Le don de sa vie pour notre salut va celler entre l’humanité et Dieu ce lien indestructible d’un amour sans borne. En Jésus-Christ Dieu crée cette alliance que rien ne pourra défaire : l’homme est sauvé par le sang du Fils de Dieu.
Aujourd’hui, nous pouvons l’acclamer, nous pouvons le chanter : Hosanna au Fils de David ! Il est notre Roi, il est notre Sauveur. Ce roi vient à nous, monté sur un ânon. Drôle de monture pour un Roi. Il montre bien que sa Royauté n’a rien à voir avec celle des hommes. Et il va le répéter devant Pilate : « Ma royauté n’est pas de ce monde » Il nous entraine vers ailleurs. Il nous entraine ver le haut. Il nous entraine vers le Père.
Cette scène de la Croix nous fait penser à toutes les croix du monde, à celle des Ukrainiens et de tous ceux qui sont martyrisés. Nous les portons dans notre prière. Ils sont présents dans cette église, dans cette célébration. Qu’ils puissent être réconfortés. Nous pensons aussi aux bourreaux : que le Dieu de toute bonté change leur cœur et les ramène au respect de toute vie humaine.
Seigneur, donne à toute l’humanité le sens de la dignité, de la paix, du don de soi, du pardon et de la réconciliation. En toi, Seigneur notre espérance !
Hosanna au Fils de David !