Homélie du 4ème dimanche de Pâques 11 mai 2025
« Mes brebis écoutent ma voix » Jean 10/27
Dimanche du Bon Pasteur… Dimanche de prière pour les vocations, toutes les vocations…
Dimanche où nous prierons pour le Nouvel Évêque de Rome que nous attendons dans la foi et
l’amour. Il présidera à l’avenir de notre Église à la suite du Pape François. J’aime à me souvenir du
Pape François qui disait aux pasteurs qu’ils devaient avoir l’odeur des brebis, qu’ils devaient les
connaître, les nourrir, leur donner le meilleur d’eux-mêmes. Être pasteur, c’est connaître, c’est
prendre soin, aller vers la brebis la plus faible pour lui rendre courage et force devant l’adversité.
Connaître pour comprendre, pour accompagner dans les joies et les peines celles et ceux qui lui sont
confiés. Je pense souvent aux missionnaires qui arrivaient dans des lieux où ils ne connaissaient ni
la langue, ni les coutumes, rien de la vie de ceux à qui ils étaient envoyés. Que faisaient-ils ? Ils
vivaient avec les gens, au plus près d’eux pour les connaître, pour apprendre leur langue, pour
découvrir leurs coutumes, pour les aimer tels qu’ils étaient. Le pasteur doit être au milieu de son
peuple. Bien sûr, parfois il doit être devant pour indiquer une direction. Mais il se doit d’être au
milieu de son troupeau pour connaître les joies et les peines et les partager le plus possible. Il doit
parfois être derrière pour accompagner celle qui n’arrive pas à suivre, celle qui boîte un peu. Le
pasteur sait où il doit conduire son troupeau , vers les verts pâturages, vers ces lieux où il sera bien.
Le Bon Pasteur connaît ses brebis, mais aussi le but du voyage. Il les mène vers la clarté, vers le
Royaume où le Seigneur les attend.
Nous sommes invités à prier pour les vocations, à demander au Seigneur de nous faire avancer sur
la route qui mène à un sommet merveilleux, le Lieu du repos, le Lieu de la contemplation. Depuis
notre baptême, nous sommes des disciples-missionnaires de Celui qui, passant par la mort, est
ressuscité pour nous faire connaître la vraie vie. Nous sommes invités à suivre l’exemple des
disciples du Christ, de Paul et Barnabé. Ils se sont tournés vers les nations païennes et ont mis en
œuvre le commandement qu’ils ont reçu : « J’ai fait de toi la lumière des nations pour que, grâce à
toi, le salut parvienne jusqu’aux extrémités de la terre » Ne croyons pas que ce commandement est
adressé aux seuls missionnaires en terre lointaine. Il est pour nous tous. « La lumière des nations » a
été célébrée avec force par le Concile Vatican II. Nous sommes tous invités à ouvrir les portes à
ceux et celles qui veulent être éclairés par la vie de Dieu. François peut encore nous inspirer, lui qui
parlait souvent des « périphéries existentielles ». Elles ne sont pas seulement au bout du monde.
Elles sont parfois bien près de nous, même dans nos familles, nos quartiers, nos villes et villages.
Dimanche dernier, nous avons écouté le témoignage d’une Sœur Carmélite à Micy. La fraîcheur et
la simplicité de Sr Bérénice nous ont aidés à comprendre combien le Seigneur comble une vie qui
se donne à Lui et combien cette vocation est porteuse pour l’Église et le monde. Dans une vie
communautaire réelle, dans une prière constante, dans un travail humble, le Christ Serviteur se
manifeste et devient présence missionnaire. Sainte Thérèse de l’Enfant-Jésus n’est-elle pas Patronne
des Missions. Être missionnaire, c’est être au service là où le Seigneur nous a plantés, avec les
personnes qui nous sont données. C’est être en communion avec toute l’Église Missionnaire. La
prière et l’humble service sont les seuls moyens de beaucoup. Faisons de nos vies des « Je t’aime »
continuels et nous serons de plus en plus missionnaires.
Pour nous tous, disciples-missionnaires, nous devons entendre les cris de monde, les aspirations
profondes de ces petits, de ces pauvres, nos frères et sœurs en humanité. Être pasteurs suppose des
yeux et des oreilles ouverts aux cris des pauvres. Prions pour être attentifs, pour être de vrais
disciples de Celui qui a tout donné sur la Croix. Prions pour qu’il y ait des veilleurs, des éveilleurs,
des gens qui ont toujours leur lampe allumée et qui sont en attente. Que par eux l’Église soit
toujours la Lumière des Nations, rendant Vivant le Message d’amour et de Paix de Celui qui nous
redit aujourd’hui : « Je suis le Bon Pasteur. Je connais mes brebis. Je leur donne la vie éternelle »