Homélie du 12 décembre

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Vous avez entendu St Paul ? Frères et sœurs, soyez toujours dans la joie du Seigneur. Franchement, ça tombe plutôt mal aujourd’hui ! On n’en finirait pas de dire ce qui va mal, ces coups portés au cœur, au portefeuille, au moral. Comment est-il possible de vivre joyeusement ? Mais Paul insiste : Soyez dans la joie, le Seigneur est proche. Il n’est pas le premier.

Le prophète Sophonie nous présente un être particulièrement joyeux : le Seigneur lui-même. Le motif de sa joie : sa présence au milieu de son peuple : Le Seigneur met en toi sa joie, il te renouvelle, il danse pour toi, toi le peuple des humbles… par exemple quand tu fais la fête des petites gens, le Noël des isolés…

Pensez-vous que Dieu peut se réjouir à notre sujet ? Encore un exemple : quand il pardonne, c’est fou ce que Dieu est heureux ! Il fallait bien festoyer et se réjouir car ton frère était mort et il est revenu à la vie, il était perdu et il est retrouvé. J’en suis témoin dans le sacrement de la réconciliation.

Ensuite on a St Paul. Il écrit de sa prison. On pourrait s’attendre à un message d’inquiétude ou d’angoisse. Au contraire, il rayonne de joie, comme tout chrétien devrait en donner le témoignage dans un monde perpétuellement inquiet. Et quelle en est la source ? Un optimisme naturel ? Ce serait plutôt le contraire ! C’est la certitude que le Christ est proche : proche de celui qui souffre à cause de lui, proche des affligés, proche surtout car il est prêt de venir apporter la paix de Dieu au monde, cette paix qui dépasse tout ce qu’on peut concevoir. J’en suis témoin en chaque sacrement des Malades.

C’est pourquoi il nous invite à prier et supplier pour faire connaître à Dieu nos demandes et surtout rendre grâce pour la paix, la force, le pardon qu’il nous a déjà donnés. Dites : comment rendre nos communautés rayonnantes de joie et de sérénité au milieu de nos inquiétudes ?

Enfin on a Jean-Baptiste, qui s’est dit souvent heureux de voir Jésus se mani-fester comme le Messie. Il invite à se préparer à sa venue tant attendue. Oui, mais comment l’accueillir quand on est inquiets ? Que devons-nous faire ?

Ses réponses sont d’une grande simplicité : que chacun dans sa vie sociale ou professionnelle, fasse ce qui est juste. Accepter jour après jour de faire ce qui convient pour que tous aient leur place et leur part. Partager, accomplir son devoir d’état avec justice, ne pas profiter de sa situation, supprimer les brutalités qui pèsent sur les pauvres.

Les occasions de vivre ainsi sont multiples : vaccins et précautions sanitaires, harcèlement, emplois, logement, salaires, réfugiés, achats solidaires, campagne électorale, fêtes de fin d’année…

En célébrant ensemble l’Eucharistie, nous partageons la joie du Ressuscité.

Que sa venue nous aide à vivre dans la simplicité et la confiance. Qu’il trouve sa joie dans notre fraternité renouvelée.

3e dimanche Avent C 2021