Le jour de Noël, en famille, nous avons vécu un beau moment, qui n’a rien d’exceptionnel. Ma nièce est apparue avec son bébé tout juste réveillé, dans les bras. Elle sourit, toute heureuse des regards admiratifs portés sur son bébé. Le centre c’est lui, et pas elle, sans qui il ne serait pas là.
Telle est Marie que nous fêtons aujourd’hui. Dans la simplicité de son corps de femme elle reçoit le Fils de Dieu et déjà elle le présente au Père et aux hommes. Parce que Jésus est Dieu, Marie peut être appelée Mère de Dieu. Elle sait bien qui est le Père de son enfant, elle sait que Jésus aura un rôle à jouer pour le salut d’Israël. Pourtant elle reçoit les bergers qui lui disent ce qu’elle sait. Et Marie médite. Retenons ce mot.
Méditer, c’est cultiver le sens des choses en les tenant ensemble dans son cœur. Marie garde dans la mémoire de son cœur les évènements qui concernent son fils. Tous les parents se posent des questions sur leur enfant, que veut-il dire, que cherche-t-il, comment le comprendre. Marie est tellement habitée par la parole de Dieu qu’elle fait le lien, elle rumine la façon dont s’accomplit la promesse de Dieu. Elle vit son chemin de foi, de la crèche au crucifiement, en tâtonnant mais dans la confiance, pour adapter au quotidien son Oui à la volonté de Dieu. Elle nous entraîne à faire de même.
En ce premier janvier 2023, le pape François lui emboîte le pas et nous guide dans la méditation des grands évènements, en gros depuis 2020. (Cf message Journée mondiale de la paix, site Vatican, bien adapté à la France).
Après la crise du Covid et ses défis au monde de la santé et des politiques, les conséquences sur la solitude et l’emploi, qu’avons-nous appris ? Nous avons tous besoin les uns des autres, notre grand trésor est la fraternité humaine des fils de Dieu, personne ne peut se sauver tout seul. La confiance dans le progrès s’est transformée en un poison individualiste qui menace la paix. Nous sommes devenus plus humbles, plus solidaires pour nous ouvrir à la souffrance des autres. Peuples et nations, ce n’est qu’ensemble que nous construisons la paix.
Puis une nouvelle calamité terrible s’est abattue sur l’humanité, le fléau
de la guerre en Ukraine. Ce virus est plus difficile à vaincre, car il vient
de l’intérieur du cœur humain corrompu par le péché. Alors que nous est-
il demandé de faire ? nous laisser changer nos critères d’interprétation
du monde, non pas penser à préserver nos intérêts personnels ou nationaux,
mais à la lumière du bien commun ; nous engager tous pour guérir notre société et notre planète, sur des bases plus justes et plus pacifiques. Avec un désir altruiste inspiré par l’amour infini et miséricordieux de Dieu. Je vous souhaite de construire une bonne année, jour après jour, en artisans de paix. Que Marie, Mère de Jésus et Reine de la paix intercède pour nous tous.
1er janvier 2023