Homélie du 7ème dimanche de Pâques 1er juin 2025
« Que tous soient uns » Jn 17-21
Dans cette belle prière adressée à son Père, Jésus le supplie de garder ses disciples dans l’unité :
« Qu’ils soient un comme nous sommes un : moi en eux et toi en moi ! » Le Christ est inquiet pour
ses disciples car les motifs de division sont toujours nombreux. Pourtant le signe de la présence du
Christ est bien cette unité envers et contre tout. Avec le Christ, ses disciples se doivent de trouver
les moyens de dépasser les divergences, les incompréhensions et ces moyens ce sont ceux que Jésus
nous donne, nous montre par sa vie. C’est le dialogue, c’est la vérité, c’est la prière, c’est la lecture
assidue de la Parole de Dieu. Nous savons que nous ne parviendrons pas à l’unité sans l’aide du
Christ qui, aujourd’hui, prie le Père pour nous. Bien sûr, la barre est haute : « Qu’ils soient un
comme nous sommes un : moi en eux et toi en moi ». Nous aurons vraiment besoin du Seigneur pour
parvenir à cette unité.
Dans cette belle prière, le Christ n’abandonne pas ceux avec qui il a cheminé : « Père, ceux que tu
m’as donnés, je veux que là où je suis, ils soient eux aussi avec moi ! Le Christ est venu pour sauver
tous les hommes. Il a appelé des hommes et des femmes à être des disciples, à continuer son œuvre
missionnaire. Au moment de les quitter il rappelle à son Père le don qu’ils ont fait de leur personne.
Ils ont été ses compagnons de route, ils ont été les plus proches et il les confie à son Père pour qu’Il
les protège, pour qu’Il les fortifie dans leur mission de créer ce Peuple uni, une Église qui permette à
tous de vivre de sa grâce.
Dans les paroles de notre Pape, cette notion d’unité revient souvent. C’est plus qu’un souhait chez
lui. C’est le signe même de l’Église. Il n’y a pas d’église de Jésus-Christ sans cette unité avec lui et
entre les disciples. C’est bien à nous de devenir ces faiseurs d’unité, nous qui communions si
souvent au Corps du Christ. Cette communion nous engage les uns et les autres sur ce chemin de
l’unité. Nous ne pouvons recevoir le Corps du Christ sans être unis les uns aux autres.
« Communion », le mot veut bien dire que nous sommes reliés à Jésus-Christ, mais aussi entre nous.
Nous sommes un Peuple de croyants unis entre nous par Jésus-Christ. Et nous sommes donnés au
monde pour être les témoins de Celui qui nous dit sans cesse : « Aimez-vous les uns les autres
comme je vous ai aimés »
N’est-ce pas cet Esprit d’Amour qui animait Étienne dont le martyre est rapporté dans les Actes des
Apôtres ? Ce récit est saisissant. Étienne est tellement rempli du Christ que rien, même la mort, ne
lui fait peur. Il donne sa vie comme tous les martyrs que nous honorons, fort de la vie en Christ.
« Seigneur Jésus, reçois mon esprit ». Et, avec la force de l’Esprit Saint, il a le courage de pardonner
à ses bourreaux comme le Christ sur la Croix : « Seigneur, ne leur compte pas ce péché. » Quelle
force d’âme ne faut-il pas pour pardonner ainsi ! Et cela est la marque d’une communion intense
avec Jésus-Christ.
Nous sommes à le veille de la Pentecôte. Il est temps de prier le Seigneur de nous envoyer son
Esprit, un Esprit de paix, un Esprit de Réconciliation, un Esprit d’Unité. Qu’il fasse descendre sur
nous ses dons, sagesse, intelligence, force. Qu’il nous donne la grâce du pardon donné et reçu.
« Celui qui a soif, qu’il vienne. Celui qui le désire, qu’il reçoive l’eau de la vie, gratuitement, » nous
dit l’Apocalypse de Saint Jean. Oui, venons tous boire à la source d’eau vive. Elle nous inonde de la
vie du Christ. Depuis notre baptême, elle est jaillissante et nous fait vivre et grandir dans la foi et
l’espérance.
Le Christ nous redit cette parole de confiance : « Je ne vous laisserai pas orphelins ; je reviens vers
vous, et votre cœur se réjouira. » Même dans les épreuves, même devant la souffrance, la guerre, ne
perdons pas confiance. Il est là le Seigneur de l’Univers, il est là celui qui nous fait vivre. Alors, il
nous redit : « Je viens sans tarder » Alors oui : « Viens, Seigneur Jésus ! » (Apocalypse de St Jean)
