Homélie du 22 janvier

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Avec cet évangile, ce dimanche a un air de commencement. Pour Jésus et pour nous. Jésus, tout juste investi par le Père lors de son baptême et sorti victorieux des tentations dans le désert, quitte Nazareth où il vit depuis 30 ans, et commence sa prédication dans une autre région.

Nous commençons la lecture suivie de Matthieu par ce dimanche de la Parole voulu par le pape François. Bien sûr chaque dimanche nous lisons la Parole de Dieu, mais il veut que nous lui donnions plus de place dans notre vie. La routine nous guette : on connaît ce texte, on se demande pourquoi Jésus dit ou fait cela, on cherche des connaissances, mais sa parole ne rentre pas en nous, elle ne change rien à notre vie.

Il est bon d’invoquer l’Esprit Saint pour nous demander : Jésus que veux-tu me dire ? Quelle bonne nouvelle veux-tu nous dire ? Toujours les deux dimensions, le moi de chacun, le nous de nos communautés.

Que voyons-nous ? Jésus s’établit à Capharnaüm. La référence à Isaïe : La Galilée des nations, le peuple dans les ténèbres et l’ombre de la mort a vu se lever une grande lumière, montre la portée de sa décision. La lumière qui se lève, c’est Jésus et elle est pour toutes les nations. Croyons-nous que Jésus est la lumière pour tous, dans notre famille, nos relations, les étrangers ? Qu’avons-nous à convertir dans nos paroles, notre accueil, notre ouverture aux étrangers ? Recherchons-nous la lumière de Jésus sur nos épreuves, nos questions, les évènements, mais plus encore sur ce qu’Il est, vers qui il nous conduit, ce qu’il veut nous faire vivre ?

Petit rappel de Vatican II ( Constitution sur la Révélation-Dei Verbum)

La Bonne Nouvelle de Jésus dépasse le stade d’une prédication, fut-elle novatrice. Elle veut transformer le monde et la vie des hommes pour leur apporter la liberté. Elle transforme de l’intérieur. La Bonne Nouvelle c’est Jésus lui-même : par lui, le Christ, Verbe fait chair, les hommes accèdent, dans l’Esprit Saint, auprès du Père et sont rendus participants de la na-ture divine. C’est l’amour du Père qui fait cela. Voir Jésus, c’est voir le Père.

Dans les Ecritures, le Père vient avec tendresse au-devant des ses fils et entre en conversation avec eux… Elles sont le point d’appui et la vigueur de l’Eglise, et pour ses enfants, nourriture, source pure de leur vie spirituelle. Ignorer les Ecritures, c’est ignorer le Christ (St Jérôme). Dans ce dialogue entre Dieu et les hommes, notre prière qui est notre réponse, va de pair avec l’écoute des Ecritures.

– Comment donner plus de temps à ce dialogue de tendresse avec le Seigneur, dans notre vie et dans nos communautés ?

– Pour transmettre sa parole, Jésus nous appelle à sa suite. Comment nous remettre en route sans tarder ?

3e A 2023