Dans beaucoup d’églises comme ici, la veillée de Noël commence par un conte où interviennent des enfants, des parents, des grands parents. Pour dire que Noël est une belle histoire ? Non, mais pour essayer de comprendre et de recevoir ce qui nous arrive avec la naissance de Jésus. C’est tellement grand que cela nous dépasse. C’est comme l’amour d’une maman et d’un papa quand ils ont un enfant. Ils peuvent raconter qui était là, la taille du bébé, mais pas la joie qui les envahit, ce que cet enfant va changer dans leur vie. Ses frères et sœurs le dévorent des yeux. Quel mystère ! Quel mystère que la naissance de Jésus. Contemplons.
On est tout près de Jérusalem, à Béthléem, la maison du pain. Il est là, emmailloté, couché dans une mangeoire d’animaux. Jésus, un bébé comme tous les bébés du monde. Grâce aux Anges, et aux bergers qui les ont entendus, nous savons qu’il est le Sauveur, le Christ, le Seigneur, Dieu lui-même qui se fait l’un de nous ! Pour nous sauver.
De quoi ? Du mal, de la tristesse, de la peur. Réparer nos cœurs égoïstes, nos regards méchants, nos paroles violentes, nos injustices.
Isaïe nous dit Le peuple qui marchait dans les ténèbres a vu se lever une grande lumière. Quand on n’aime pas il fait noir : ils le savent ceux qui subissent la guerre en Ukraine, les bandits qui entourent la capitale en Haïti, les habitants des forêts chassés par les feux en Amazonie, d’autres par la montée des eaux dans le Pacifique…Chez nous, des personnes souffrent du froid, des prix, de la maladie, d’un deuil, ont peur d’être rejetés par des lois qui s’annoncent. Notre monde est malade, mais c’est lui que le Seigneur vient Sauver.
Et comment il vient le sauver ? Ni par l’argent, ni par le pouvoir ; par l’amour, par la force de l’amour. De la crèche au crucifiement, il se fait tout petit, tout proche des petits et des souffrants. Parce qu’il veut toucher d’abord le cœur de l’homme qui est malade, notre cœur, le purifier, pour faire de nous des frères. Il vient marcher avec nous. Il est le visage du Père de tendresse. Contemplons le dans nos crèches, avec les enfants. Avant de parler Père Noël ou cadeaux.
Mais Dieu a besoin de nous pour sauver le monde. Marie et Joseph ont eu une place spéciale, pour nous donner Jésus. Ils sont des vrais modèles du cœur qui écoute la parole de Dieu et la mettent en pratique, et se donnent tout entiers à leur mission. Les bergers aussi ont leur place, même les êtres vivants non humains et les créatures du ciel. Et nous ? St Paul nous demande de vivre de manière raisonnable, avec justice et piété, dans l’attende du retour du Christ en gloire.
Merci à vous qui nous avez présenté le conte avec Elsa et les étoiles. Vous nous donnez trois verbes pour travailler à sauver le monde avec Jésus : accueillir toute personne et la remercier d’être là ; vivre le pardon et la réconciliation ; partager avec ceux qui ont moins et qu’on aime moins.
Et vous, les enfants, vous avez un pouvoir extraordinaire : vous savez rire et donner de la joie. Jésus compte sur vous !
Nuit Noël 2022