Si Moïse a regardé les J.O., il a du se régaler. Je l’imagine avec le jeune Josué : tu vois ces athlètes qui viennent de partout, ils se signent, montrent le ciel, embrassent la terre, c’est leur manière de prier. Eux aussi ont reçu l’Esprit de Dieu ! Demande donc à Dieu de les arrêter, ou à Jésus d’empêcher quelqu’un d’agir en son nom sans se dire chrétien ! Dieu marche toujours avec son peuple, pour l’ouvrir à l’Esprit Saint. Et comment nous ouvre-t-il ainsi ?
Frères et Sœurs, dans le domaine si complexe de la gestion des migrations, au-delà des réflexes idéologiques et pour éclairer notre opinion et les décideurs, acceptons que la Parole de Dieu nous bouscule, prenons de la hauteur à partir du projet de Dieu. Le pape nous y aide dans son message pour cette journée mondiale du Migrant et du Réfugié. Son titre : Dieu marche avec son peuple.
1. Et il veut faire de tout le peuple un peuple de prophètes, signe de sa présence. Chaque personne a reçu une part de son Esprit, y compris les plus petits. Et donc, là où nous voulons nous réserver du pouvoir, des prérogatives, des titres, ou propriétaire de notre service, Dieu rappelle son amour infini. Il n’a pas confié le monde créé à quelques-uns seulement.
2. Dieu s’identifie aux hommes et femmes qui cheminent dans l’histoire, on le voit avec Moïse, particulièrement en quête de liberté, de sécurité, donc aux derniers, aux pauvres, aux marginalisés.
Jésus lui-même est sévère pour ceux qui les font tomber. Il parle d’arracher en nous ce qui nous entraîne au péché, orgueil, attachement aux biens matériels, fausses excuses pour ne pas prendre notre part de la misère du monde. Si on prenait au pied de la lettre les propos de Jésus, il y aurait beaucoup de manchots, de boiteux et de muets, et de téléphones dans les déchetteries !
3. Dieu marche avec son peuple et ce peuple, c’est nous ensemble. Nous ne sommes pas des individus côte à côte, mais membres du Corps du Christ, Eglise catholique, ie. universelle, et c’est ainsi que nous manifestons la grandeur de l’amour de Dieu pour le monde. Créer des liens, créer des ponts, des relations entre personnes ou groupes qui s’ignorent, nos associations y travaillent, nos journaux en sont pleins d’exemples – qui hélas crient moins forts que meurtres et discours haineux, mais là se construit la paix de Dieu.
Dieu est dans son peuple en marche, solidaire de ceux qui fuient la misère et le rejet. La présence de migrants parmi nous est un test de la cohérence de notre attachement au Christ, et souvent un stimulant pour nos communautés de vieille chrétienté. En 6 ans à Montargis l’assemblée s’est fortement colorée.
La Parole de Dieu nous invite à vivre la vertu d’hospitalité : savoir accueillir, accepter d’être accueillis, se laisser accueillir. Ne nous étonnons pas de nos diversités, Dieu les a voulues, mais nous avons reçu la même foi qui nous fait célébrer le même Dieu. Rappelons nous que chaque rencontre sur le chemin est une occasion de rencontrer le Seigneur. (Pape F) 26e dimanche B 2024