Homélie du 3 juillet

  • Auteur/autrice de la publication :

Homélie du 14ème dimanche ordinaire 3 juillet 22

« Réjouissez-vous avec Jérusalem ! Exultez en elle, vous tous qui l’aimez ! Avec elle, soyez pleins d’allégresse,vous tous qui la pleuriez ! » Recevons en ce dimanche cet appel à la joie, à l’allégresse, la bonne Nouvelle de l’Evangile vient nous mettre en joie. Ce serait une bonne occasion de relire « la joie de l’Evangile » de notre Pape François. Cette promesse à nous réjouir avec Jérusalem nous engage à nous réjouir avec toute l’Eglise. Nous sommes dans un moment où l’ambiance commune n’est pas tellement à la joie, à l’allégresse. Quand on pense à notre monde, les bruits de la guerre, de la récession résonnent fortement à nos oreilles. Et cela se voit dans nos sacs à provision. Les plus pauvres le vivent plus durement et les Restos du cœur sont très sollicités. Nous sommes dans l’inquiétude. Quand nous pensons à l’Eglise, on ne peut pas dire non plus que ce soit tellement la joie. Les scandales nous ont rattrapés. Le nombre des pratiquants est en sérieuse baisse. Les prêtres sont de moins en moins nombreux. Et pourtant au cœur de tout cela notre Pape nous dit des paroles fortes qui rejoignent celles d’Isaïe aujourd’hui : La joie de l’Evangile remplit le cœur et toute la vie de ceux qui rencontrent Jésus. Ceux qui se laissent sauver par lui sont libérés du péché, de la tristesse, du vide intérieur, de l’isolement. Avec Jésus-Christ la joie naît et renaît toujours »

Oui, le réconfort ne vient que de la Source de notre foi : Jésus. La joie du chrétien n’est que dans sa communion, une communion profonde à Jésus et entre frères et sœurs. C’est là, dans cette Bonne Nouvelle du salut, que nous pouvons trouver la joie de vivre et la joie de témoigner. Les disciples que Jésus, dans cette page d’Evangile, envoie deux par deux sont dans la joie parce qu’ils communient à la joie du Christ uni à son Père. Le Missionnaire, le disciple-missionnaire ne peut être que dans la joie parce qu’il célèbre tous les jours le salut de Dieu pour chacun et, avec la Vierge Marie, il peut chanter son Magnificat : « Le Seigneur fait pour moi des merveilles, Saint est son nom » La communion entre ceux qui sont envoyés est signe de cet amour qui se donne, de cette joie de la Bonne Nouvelle.

Nous sommes au début de cette période d’été qui permettra à beaucoup de souffler, de se reposer, de s’émerveiller devant la nature, de rencontrer enfin des personnes que nous n’avons pas vues depuis longtemps, de découvrir des sites nouveaux ou une manière nouvelle de nous ressourcer. C’est un temps favorable. Profitons de ce temps pour nous renouveler. Renouveler notre vie intérieure : lecture, visite de sites, sacrements… Renouveler nos relations avec cette humanité parfois délaissée. Renouveler notre contemplation de la création si belle quand elle n’est pas abimée par l’homme. Renouveler notre vie par le repos et le calme retrouvés. Et ce temps de « vacances » ‘est pas un temps vide. Il ne nous empèchera pas de penser à celles et ceux qui ne peuvent « partir » par faute de moyens, à cause d’une santé déficiente ou un âge avancé. Nous avons tous droit à ce temps qui nous permet de nous évader un peu.

Les phrases de l’Evangile peuvent nous aider à de vraies rencontres. « Dans toute maison où vous entrerez dîtes : ‘Paix à cette maison !’ ‘Guérissez les malades et dîtes-leur : ‘Le Règne de Dieu s’est approché de vous.’ Apportons leur la paix en les accompagnant, en leur donnant notre sourire, notre présence appaisante. Apportons cette paix que le Christ est venu nous donner, lui le Prince de la Paix. Et puis nous nous réjouissons « parce que nos noms sont inscrits dans les cieux ! » N’oublions pas que le Christ nous entraine aussi vers le ciel, vers le bonheur éternel qu’il nous promet. Nous sommes faits pour vivre sur cette terre, bien ancrés dans notre humanité, mais « notre patrie est ailleurs » ; elle est auprès du Père dans la communion des saints.

Ce temps de repos, je vous le souhaite, sera un temps riche de rencontre, d’accueil de l’autre et pourquoi pas du TOUT AUTRE. J’aime voir les Croix de nos carrefours, celles qui viennent nous rappeler que le Christ se fait découvrir quand nous sommes en chemin, quand nous ne nous enfermons pas. Le Christ nous met sur le chemin de l’ouverture, de l’aventure, de la mission. Il nous met en plein vent comme les Apôtres partis deux par deux. Il ne nous laisse jamais seuls. Oui, Seigneur, sois MA JOIE dans tous les instants de la vie. AMEN !