Homélie du 9 octobre

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Après la journée mondiale des migrants il y a 15 jours, la Parole de Dieu nous raconte l’histoire de deux étrangers qui sont devenus croyants. D’un côté Naaman le Syrien, général d’une armée ennemie d’Israël, atteint par la lèpre. (lire 2R5) D’abord il refuse d’aller se plonger dans l’eau du Jourdain : les fleuves de Damas ne sont-ils pas meilleurs ? Puis il fait confiance à la parole d’Elisée, l’homme de Dieu. Il est guéri de sa lèpre et se convertit au Dieu d’Israël, le Dieu unique.

De l’autre 10 lépreux dont l’un est Samaritain, un étranger schismatique méprisé des Juifs. Dans une démarche commune, ils implorent Jésus. Jésus Maître, prends pitié de nous. Jésus leur demande d’aller se montrer aux prêtres, habilités à constater la guérison et à les réintégrer dans la communauté. Ils y vont et en route, ils sont guéris. Un seul, l’étranger, revient sur ses pas, une conversion à 180°, vers Dieu d’où vient la guérison, au-delà de la personne de Jésus : Il glorifie Dieu à pleine voix, se prosterne devant Jésus en lui rendant grâce. Comme Marie dans son Magnificat. Jésus confirme sa foi pleinement accomplie par une parole de résurrection et d’envoi : Relève-toi et va, ta foi t’a sauvé. Il y a tjs le don de Dieu et la foi de l’homme qui croit que Dieu peut le lui donner.

Souvent ce sont les marginaux, les petits, qui sont donnés en exemple de foi par Jésus : la pécheresse pardonnée qui lave les pieds de Jésus de ses larmes, la femme qui a des pertes de sang qui la rendent impure i.e. du côté de la mort comme ces lépreux, ou l’aveugle mendiant à la sortie de Jéricho : ta foi t’a sauvé, va en paix.

En quoi cet évangile est une Bonne Nouvelle pour nous ?

– Dieu se moque des frontières, il est le Sauveur de tous ceux qui lui font confiance, il appelle tous les hommes à le connaître et partager sa vie. Les conséquences sont énormes : le respect infini de toute personne humaine ; notre comportement donne-t-il envie de connaître le Christ, de sentir que Dieu les aime ?

Plus encore, comme St Paul : que sommes-nous prêts à supporter pour ceux que Dieu a choisis, afin qu’ils obtiennent, eux aussi, le salut qui est dans le Christ Jésus ? Quelle part je prends dans la mission de l’Eglise ?

– Les 10 ont crié ensemble vers Jésus. Venir à plusieurs, dans une assemblée, nous rend plus forts pour demander la compassion de Dieu, au bénéfice de la Communauté, au sein de laquelle le moins considéré m’est donné en exemple. Et si l’envie de supériorité nous prend, rappelons-nous St Paul : Le Christ est venu sauver tous les pécheurs dont je suis moi le premier.

– Nous pouvons aussi demander la guérison de nos lèvres pour savoir rendre grâce, pour proclamer la gloire de Dieu qui est à l’œuvre en nous, et en tant d’hommes et de femmes qui prennent soin de leurs frères blessés.

En cette eucharistie, prions le Seigneur de déployer ses forces de vie partout où la mort semble l’emporter ; là où règne le doute, qu’il nous donne de ranimer l’espérance que sa vie nous est donnée, en abondance.

28e dim C 2022