Homélie du 10 décembre

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Vous voulez que je vous annonce une bonne nouvelle ? Une vraie, pas superficielle comme celle du permis de conduire que j’ai retrouvé, pas seulement heureuse comme la fête des 18 voisins que nous recevons ce soir ? Une Bonne Nouvelle qui comble nos attentes les plus profondes, qui n’est pas une idée, ni un évènement passager, ni même un écrit. Mais quelqu’un, qui nous est annoncé solennellement : Commencement de l’Evangile – c’est-à-dire de la Bonne Nouvelle – de Jésus, Christ, Fils de Dieu. St Marc en est le témoin dans son livre, qui nous guidera toute cette année.

J’entends déjà : C’est bon, on connaît. Est-ce si sûr ? Peut-être intellectuel-lement, car pour le connaître intimement, il faut le suivre. Le commencement, c’est l’origine, en Dieu, de la Bonne Nouvelle venue jusqu’à nous en Jésus.

Jésus est pleinement homme, né juif, pauvrement, qui est passé en faisant le bien, mis à mort honteusement. Il est Christ, Messie attendu, nouveau Moïse, nouveau roi berger David, mort et ressuscité pour nous sauver. Il est en même temps le propre Fils de Dieu, qu’il nous révèle comme notre Père à tous, vers qui il nous conduit pour devenir ses enfants. Profitons de l’Avent et de la nouvelle année pour redécouvrir la personne de Jésus, Christ, Fils de Dieu. Voici une prière simple pour le matin : Jésus je t’aime. Montre-moi qui tu es. Et surtout laissons-nous guider par sa Parole.

Prenons Isaïe : Consolez, consolez mon peuple, dit Dieu. Consoler veut dire : provoquer un profond soupir de soulagement. [Un neveu m’a montré un livre sur les relations dans la vie professionnelle. Un grand chirurgien écrit : J’ai souvent oublié la consolation du patient. J’apportais des solutions techniques mais pas ces petits mots qui rassurent et aident à guérir.] Le Seigneur, lui, parle au cœur de Jérusalem, il annonce le pardon et la délivrance (retour d’exil), tel un berger sécurisant et attentionné. Suivons Jésus consolateur de ceux qu’il rencontre, avec l’Esprit Saint Consolateur souverain reçu à notre baptême.

Prenons les autres lectures. Pour accompagner cette libération, nous avons fort à faire, des routes à tracer, des ravins à combler. Amour et vérité vont ensemble, justice et paix, qui sont d’abord des dons de Dieu (ses noms), son œuvre, qui demande la nôtre. Sur lequel avons-nous à travailler ? En effet, que fait Dieu : quand dominent haine et mensonge, meurtres et destructions ?

Paul répond : il patiente, pour nous laisser le temps de nous changer, sans nous dire : aux autres de commencer, pas moi : mon argent, mon temps, mon pouvoir d’abord. Dieu a confiance, bien plus que nous, en la capacité de l’homme à se convertir. La Bonne Nouvelle de Jésus ne nous est pas encore arrivée au cœur ! Reprenons la prière d’ouverture : Que le souci de nos tâches présentes n’entrave pas la marche de ceux qui se hâtent à sa rencontre.

Seigneur Jésus, viens nous sauver ! 2e Avent B 2023