Homélie du 17 juillet

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Homélie du 16ème dimanche ordinaire 17 juillet 2022

« Choisir la meilleur part… » N’est-ce pas une tendance humaine assez normale ? Et Jésus semble la valoriser. Marie se met au pied de Jésus pour mieux entendre sa Parole, pour mieux la goûter. Marthe se met aux fourneaux parce qu’il ne faut pas oublier que nous sommes des hommes et des femmes qui ont faim de nourriture terrestre. Nous savons combien la faim dans le monde tenaille tant d’hommes et de femmes. Et trouver de la nourriture est un combat quotidien pour des populations entières. Et même dans nos pays, les personnes qui passent aux Restos du cœur sont très nombreuses. Donc Marthe aux fourneaux est tout aussi utile que Marie aux pieds de Jésus. Associer action et contemplation a toujours été le fait des chrétiens. L’un en va pas sans l’autre. Le Christ a su contempler le Père, mais il a su aussi donner à manger aux foules affamées.

Nous, disciples du Christ, savons-nous prendre le temps de nous mettre aux pieds de Jésus pour l’écouter, méditer sa Parole, le contempler tout simplement ? En ce temps de vacances, savons-nous prendre ce temps de l’écoute de la Parole de Dieu ? A travers une radio chrétienne, une télévision, un livre, la bible, « Prions en Eglise », savons-nous accueillir cette Parole ? Christ s’est fait Parole, Verbe de Dieu. Savons-nous l’écouter ? Pour celles et ceux qui ont la chance de vivre un temps de vacances, un paysage, une rencontre nous permettent-ils de découvrir un peu plus le Christ qui vient habiter nos vies ? Demandons à cette Marie qui se met au pied de Jésus de nous aider à prendre le temps, à goûter ce temps d’écoute et de méditation. Et demandons à l’autre Marie, « celle qui gardait tout dans son coeur » de nous mettre en contemplation devant Celui qui vient pour notre salut et notre joie. « Le Seigneur fait des smerveilles, saint est son nom. »

Et puis avec Marthe, « mettons-nous aux fourneaux » pour permettre à tous les hommes de mieux vivre. Si nous savons faire de bonnes choses pour l’humanité que nous côtoyons, nous allons lui donner beaucoup de joie. Un bon cuisinier c’est d’abord quelqu’un qui veut faire plaisir et qui se fait plaisir en pensant à ses hôtes. Travailler au service de l’humanité, ce n’est pas une corvée si nous pensons que cela rendra les autres heureux de vivre. Lorsque l’on prend soin de l’humanité souffrante, pensons que nous allons la soulager un peu, qu’on va lui donner des possibilités de vivre, et peut-être qu’à son tour elle saura apporter un peu de joie et de réconfort à d’autres. Le chrétien n’est pas un enfant gâté et égoïste. Son Maître, Jésus, lui a ouvert un univers de partage et de don. Allez, demandons à Marthe, la femme affairée, de nous aider à apporter ce supplément d’âme à notre humanité. Le temps des vacances est souvent un temps privilégié pour l’accueil. Profitons de ce temps pour vivre un peu plus d’amour et de service.

Action et contemplation se rejoignent dans notre vie de baptisés. Nous sommes à l’école du Christ dans une écoute attentive de sa Parole, dans le partage de la vie avec lui. Pour mieux le servir, sachons servir nos frères et sœurs dans le besoin. La première lecture nous montre Abraham recevant avec empressement les trois hôtes qui passent près des chênes de Mambré et qu’il accueille bras ouverts comme les hôtes que le Seigneur lui envoie. Et cet accueil formidable va s’accompagner de la plus belle promesse : « Je reviendrai chez toi au temps fixé pour la naissance,et, à ce moment-là, Sara, ta femme, aura un fils. » Quel bonheur, quel cadeau ! Quand le Seigneur passe, il faut être prêt à l’accueillir. Mais il passe sous des aspects différents et il faut surtout le reconnaître et se laisser surprendre. Abraham accepte le dérangement et, avec joie,il accueille le Seigneur et le miracle s’accomplit : Sara, sa femme, lui donnera un fils.

Ce dimanche, frères et sœurs, nous engage à la fois à la contemplation et à l’action missionnaire. Contempler le Christ, prendre le temps de la lecture, de la méditation de la Parole de Dieu c’est faire grandir ce lien d’amour qui nous unit au Christ Jésus. Accueillir le pauvre, la personne qui passe ou qui nous appelle, c’est entrer en communication avec le Christ qui ne cesse d’aimer et d’aider ceux et celles qui ont besoin d’un peu de réconfort. Et cet amour est sauveur et il est révélateur de Celui qui nous anime. Tout ce qui touche l’homme intéresse le chrétien et au nom de Jésus, nous sommes témoins de cet amour qui l’unit au Père. Bon dimanche !