Homélie du 22 février (mercredi des cendres)

  • Auteur/autrice de la publication :

Homélie du mercredi des Cendres 22 février 23

Un peu de cendre !!! Beaucoup d’amour !!! La joie de belles rencontres !!! Un peu d’effort !!! Une Parole vivifiante !!! Et la lumière de la Pâque brillera !!! Nous partons sur ce chemin qui nous mène vers la Vie, qui nous mène vers la Lumière. Disciples de Jésus-Christ nous allons au désert pour mieux resurgir dans la Lumière de la Vie. Courage, frères et sœurs ! Nous ne serons jamais seuls. Nous serons Eglise, Peuple de Dieu en marche, Peuple joyeux de redécouvrir en profondeur l’oeuvre du salut en JC. Nous y rencontrerons des frères et des sœurs qui prennent aujourd’hui le même chemin que nous et nous partagerons, à la fois l’effort et la découverte de ce monde merveilleux où le Christ nous attend. Comme lui nous trouverons les pauvres qui attendent le salut. Comme lui, nous trouverons les affamés de justice, de paix, de joie, d’espérance. Comme lui nous rencontrerons le Mal, le Mauvais et nous le combattrons. Comme lui nous ferons l’aumône et nous partagerons nos pauvres richesses. Comme lui, nous prierons humblement notre Père des cieux. Comme lui, nous ferons l’expérience du manque et nous nous priverons de tout ce qui nous tient prisonniers en ses liens….

Car, oui, en ce jour du mercredi des Cendres, l’Eglise nous propose un chemin, un chemin de vie, un chemin qui nous ouvrira sur la Pâque du Seigneur. Nous prenons ce chemin humblement, sans ostentation, sous la cendre, nous reconnaissant pauvres et pécheurs. Comme le publicain de l’Evangile, nous nous tenons à l’entrée du sanctuaire et nous demandons la permission d’avancer jusqu’au saint des saints, jusqu’à l’intimité du matin de Pâques, le moment merveilleux où la vie surgira de la mort.

Nous ferons l’aumône aux affamés, aux assoiffés. Nous partagerons ce que nous avons de plus précieux, notre foi, notre espérance, notre désir du salut. Et s’il nous arrive d’ouvrir nos richesses extérieures, qu’elles soient toujours le signe de ce que nous avons de plus précieux, notre foi dans le Christ qui nous entraine dans la vie. Le monde a besoin de cette foi. Tant de gens sont en recherche. Nous trouveront-ils sur leur chemin pour que nous puissions leur dire ce qui nous fait vivre, ce qui nous fait espérer ? Car le chrétien, en chemin vers la Pâque, ne peut semer que le bon grain du salut.

Et nous prendrons le temps de prier, temps que nous gaspillons parfois à de bien futiles choses. Nous ferons des haltes pour reprendre souffle, pour retrouver Celui qui est notre Maître et Seigneur, JC. Nous nous arrêterons avec nos frères et sœurs en Eglise pour que le Christ nous constitue en peuple de priants avec tous les priants de la Terre. Et nous ouvrirons la Bible, le Livre de la Parole et nous méditerons dans nos cœurs la Parole du Christ, « cette Parole tranchante et vive » qui vient donner sens à toute notre vie. Et, avec d’autres, en Eglise, nous célébrerons dignement la Parole et le Pain en eucharistie, en action de grâce avec toute l’Eglise.

Et nous ferons l’expérience du jeûne, du vide afin de le remplir d’amour, afin de nous libérer de ce qui nous lie, nous tient attachés. De quoi voulons-nous nous libérer pendant ces quarante jours ? Nous laisserons-nous agir, façonner par JC ? Bien sûr, pour que de beaux rameaux verts et solides poussent, il faut élaguer le bois mort, les rejets qui ne font que sucer la sève, sans donner de vigueur à la plante. Les réseaux sociaux peuvent être un piège, le portable aussi. Et si nous apprenins à vivre avec, de façon raisonnable et raisonnée, sans qu’ilsne prennent toute la place ! Nous pourrions alors nous intéresser à autre chose, plus importante pour la vie du monde.

Je nous souhaite que ce temps soit un temps de recherche, de lumière, de joie parcequ’il sera un temps de redécouverte de cet Amour inconditionnel du Christ pour notre humanité. Il nous montre l’exigence d’aimer, la volonté de persévérer, la richesse de l’espérance. Il nous montre sa proximité car il cheminera avec nous et avec son humanité créée et sauvée.

Oui, Seigneur, rends-moi la joie d’être sauvé ! AMEN !