Nous ne sommes pas seulement le Dimanche des Rameaux, mais des Rameaux et de la Passion. Ceux qui ont vu le film très dur La Passion de Jésus (Meb Gibson) se rappellent qu’il détaille à en pleurer chaque torture, tant physique que morale, subie par Jésus, sur un temps interminable ; pas seulement un mauvais moment à passer.
La passion est aussi une qualité de l’amour : aimer avec passion, à la folie. Jésus nous a aimés avec passion. Il nous l’a dit : Il n’y a pas de plus grand amour que de donner sa vie pour ses amis.
Nous pouvons entendre les récits de la Passion de Jésus en nous regardant. Nous sommes Judas pour les autres, trahison contre argent ; Pilate, à hurler avec les loups, même jusqu’à la mort d’innocents ; les soldats, à cracher sur les autres, sur l’Eglise ; Pierre, à dormir ou renier, par peur. Nous sommes également Simon de Cyrène à soulager celui qui porte sa croix, ou les femmes, fidèles à le suivre, ou le Centurion dans son incroyable acte de foi : Vraiment cet homme était Fils de Dieu.
Aujourd’hui, Seigneur Jésus, je préfère te regarder, m’imprégner de toi, dans ta passion d’amour : Ma vie nul ne la prend, c’est moi qui la donne. Contempler ta fidélité à ton Père, en Fils bien-aimé donné aux hommes, même à ceux qui te frappent et te crucifient. Dans ton combat spirituel : Père, éloigne de moi cette coupe. Cependant, non pas ce que moi je veux, mais ce que toi, tu veux.
Contempler ton humilité, dans ton entrée à Jérusalem sur un âne, la monture des gens simples, dans ton abaissement de la condition de Dieu à celle de serviteur, obéissant jusqu’à la mort de la croix. Dans ton refus de la haine et de la vengeance. Tout cela pour nous. C’est pour nous, pour moi, que le Christ a souffert.
Jésus est bien le visage miséricordieux de Dieu qui éprouve ce qu’éprou- vent tous les abandonnés de la terre. Mon Dieu pourquoi m’as-tu abandonné ? Descendant au plus bas de ce que peut vivre un homme, il peut conduire
toute l’humanité vers la joie pascale, par la force de son Esprit.
Qu’il nous apprenne à vaincre la peur, à ne pas céder à la violence, à reconnaître, en toute personne, un frère en humanité pour qui il a donné sa vie, à ne jamais désespérer de la miséricorde de Dieu.
Entrons dans ce combat spirituel avec Jésus.
Rameaux B 2024