Homélie du 26 mai – Ascension

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Homélie de l’Ascension du Seigneur 26 mai 2022

« Galiléens, pourquoi restez-vous à regarder le ciel ? » Les Apôtres ont bien du mal à se séparer de Celui qui leur a donné tant d’espoir ! Après la résurrection il leur a été très présent et il les a préparés à cette séparattion. Dans l’Evangile, il est dit qu’ils étaient en grande joie ! Oui, ils savent bien que c’est le plan de Dieu. Jésus remonte vers son Père et ils savent que c’est son bonheur et qu’un jour ils le partageront. Mais toute séparation avec ceux que l’on aime est toujours difficile. Et les apôtres ne font pas exception à la règle. De plus ils savent que maintenant c’est sur leurs épaules que la responsabilité de l’Eglise va reposer. Bien sûr, ils savent que le Seigneur enverra son Esprit sur chacun d’eux et sur tous les fidèles. Mais ils devront porter cette Eglise. Tout au long de ce temps pascal, nous avons lu le récit des Actes des Apôtres et nous avons pu constater qu’ils ont pris leurs responsabilités. Les défis furent nombreux. Ce n’est pas rien d’organiser l’Eglise toute nouvelle, créée par Jésus-Christ. Il aura fallu unir des communautés très diverses, des communautés qui s’opposaient, des manières de vivre si différentes. Et les Apôtres ont du harmoniser les points de vue et les manières de vivre le message évangélique.

Et aujourd’hui, les voilà en première ligne. Bien sûr, le Seigneur leur a dit qu’il serait avec eux jusqu’à la fin des temps. Et cette espérance leur permet d’avancer, d’affronter de nombreux défis. L’Esprit-Saint sera bien présent et pour les disciples, comme pour nous aujourd’hui, c’est cette promesse qui nous fait avancer et devenir missionnaires. Jésus n’est plus là physiquement, mais son Esprit est au cœur des Apôtres qu’il envoie ainsi annoncer la Bonne Nouvelle, eux qui « étaient sans cesse dans le temple à bénir Dieu ». Je note en ce jour de l’Ascension que les Apôtres n’oublient pas un aspect essentiel de la Mission : LA PRIERE ! C’est bien dans cette prière que la communion avec le Christ peut demeurer, que la Mission du Christ peut se ressourcer. Sans cette présence nouvelle auprès du Seigneur, il n’y a pas d’Eglise de Jésus-Christ. Cette communion avec lui reste le meilleur gage pour l’Eglise naissante comme pour l’Eglise d’aujourd’hui et de demain. Le Christ est parti vers le Père, mais il nous reste présent jusqu’à la fin du monde.

Et aujourd’hui, c’est le temps de la Mission, le temps de l’Envoi. « Il ne suffit plus de regarder vers le ciel », mais il faut aller au-devant des hommes et des femmes de ce temps. Ils sont si divers et nul ne peut être privé du salut en Jésus-Christ. Cette Bonne Nouvelle accueillie, il faut la transmettre sans la trahir. Elle nous dépasse et en même temps elle habite notre cœur et notre vie. Il faut en devenir les témoins. Comme aux Apôtres, il nous est demandé à nous, chrétiens de 2022, de partir à la rencontre des hommes et des femmes de notre temps pour leur dire nos convictions, pour leur dire ce qui nous fait vivre, pour annoncer Celui qui est le moteur de nos vies. La Parole de Dieu n’est pas une parole vide, une parole morte. Elle est vivante et elle vit dans le monde par tous ses témoins. Baptisés dans l’amour du Christ, nous sommes des porte-parole du Christ. Nos actes et nos paroles doivent refléter le Christ. Evidemment nous avons besoin de l’Esprit-Saint pour être de vrais missionnaires.

Frères et Soeurs en Christ, nous sommes en attente de la Pentecôte. Nous avons reçu la promesse que le Christ sera présent à nous jusqu’à la fin du monde. N’ayons pas peur de cette attente. Faisons en un temps de méditation, de contemplation du Visage du Christ. Il s’est révélé à ses disciples depuis sa résurrection. Il se révèle à nous par sa présence discrète, mais réelle, dans le cœur de nos frères et sœurs. Il est présent dans son Eglise. Il est présent dans ses sacrements. Découvrons-le à l’oeuvre dans sa création, dans le cœur des petits et des grands, dans tous les gestes de solidarité, de paix. Avec les Apôtres, soyons ‘en grande joie et bénissons Dieu’. Il fait des merveilles. A nous de les découvrir et de les faire découvrir. Entendons Saint Paul nous exhorter : « Avançons donc vers Dieu avec un cœur sincère et dans la plénitude de la foi, le cœur purifié de ce qui souille notre conscience, le dorps lavé par une eau pure. Continuons sans fléchir d’affirmer notre espérance, car il est fidèle, celui qui a promis. »

« Moi, je suis avec vous jusqu’à la fin du Monde ! »