Homélie du 8 octobre

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Tout commence par la tendresse. On dirait des parents qui font tout pour leurs enfants, et qui continuent à les aimer même quand ils sont terriblement déçus. La tendresse de Dieu, à laquelle nous devons croire, même s’il nous arrive d’être déçus.

En ouverture de la messe, nous avons prié : Dieu éternel et tout-puissant, dans ta tendresse inépuisable, tu combles ceux qui t’implorent.

Dans l’extrait d’Isaïe, le vigneron et sa tendresse pour la vigne qu’il a plantée sont l’image de Dieu et son amour pour le peuple qu’il s’est choisi. Il fait tout pour sa vigne, mais elle ne lui rend pas.

Dans la parabole de Jésus qui s’en inspire, ce sont les vignerons qui commettent le mal. Au lieu de remettre le produit le la vigne, ils se l’approprient. Ils n’en sont que les gérants, ils sont violents envers le maître, ses envoyés et même son fils : Tuons-le, nous aurons l’héritage. / Il me semble entendre un double appel : Dieu attend de nous de bons fruits, alors que nous voulons prendre sa place.

– Dieu attend de ceux qu’il aime jusqu’à donner son propre Fils, une réponse par un amour en actes. J’attendais de beaux raisins, pourquoi en a-t-elle donné de mauvais ? Il attendait le droit, voici le crime, il attendait la justice, voici les cris.

Paul : Ce que vous appris et reçu, mettez-le en pratique. Et ce cri d’amour de Jésus pour chacun : C’est moi qui vous ai choisis, afin que vous alliez, que vous portiez du fruit et que votre fruit demeure. Fruit de louange, justice, fraternité.

– Ne sommes-nous pas de ces vignerons qui se prennent pour le maître. Se prendre pour Dieu : comme s’approprier pour son usage personnel ce dont on ne devrait être que gérants, comme faire passer ses propres choix en disant : C’est Dieu qui veut ça, nous on a la vérité. Le pape François en donne souvent des exemples : dans l’avion de retour des JMJ, à propos des débats en France, il est clair : On ne joue pas avec la vie, ni au début ni à la fin. Le Décalogue !

Et dernièrement dans son exhortation apostolique Louez Dieu sur l’urgence de la crise climatique. Je vous encourage vraiment à la lire. Je cite le début. Nous avons beau essayer de les nier, les cacher, les relativiser, les signes du changement climatique sont là, toujours plus évidents. (Il détaille). Je suis obligé d’apporter des précisions à cause de certaines personnes méprisantes et déraison-nables que je rencontre même au sein de l’Eglise catholique. Nous ne pouvons plus arrêter les énormes dégâts que nous avons causés, nous avons juste le temps d’éviter des dégâts plus dramatiques. La fin : Louez Dieu est le nom de cette lettre. Parce qu’un être humain qui prétend prendre la place de Dieu devient le pire danger pour lui-même.

Alors est-ce que Dieu fait périr ces misérables ? Non, il envoie son Fils pour qu’il soit, par son sang, notre salut. La pierre rejetée des bâtisseurs est devenue la pierre d’angle. En toute occasion revenons à Jésus mort et ressuscité. Du mal il fait sortir un bien.

27e dimanche A 2023