Homélie du 4 février

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Homélie du 5ème dimanche ordinaire 4 février 24
« Annoncer l’Évangile, ce n’est pas là pour moi un motif de fierté, c’est une nécessité qui s’impose à
moi ! » 1 Cor 9/16
La déclaration de Paul dit bien ce qui l’anime et ce qui peut animer tout porteur de l’Évangile, tout
pasteur, tout prédicateur et finalement tout disciple du Christ. L’Évangile est une Bonne Nouvelle et
comme Bonne Nouvelle, il brûle notre cœur et nous envoie vers les autres pour leur faire découvrir
à eux aussi ce qui est tellement beau et bon dans le message du Christ. Un Message qui fait vivre,
qui donne envie de rejoindre chacun comme Jésus lui-même a rejoint tous ses frères et sœurs. C’est
un élan d’amour qui ne cesse de parcourir les Écrits du Seigneur, les Évangiles, et qui fait vivre. Il
donne vie à celle ou celui qui l’accueille dans son cœur. Et l’Évangile aujourd’hui nous le montre au
chevet de la belle-mère de Simon. Il la relève et elle les servait. Voilà l’œuvre du Christ : il la
relève. Cette Bonne Nouvelle est une Nouvelle qui donne un nouvel élan pour peu que nous
laissions agir le Christ au plus profond de nos vies. Alors cet élan, cet élan d’amour, avouez que le
monde en a bien besoin. Nous sommes dans un monde qui a peur, qui n’ose pas, qui se sclérose,
qui n’a pas l’ambition de donner un horizon à l’humanité. C’est un monde de consommation. Je crois
qu’il est en train de se réveiller car des personnes lucides voient bien qu’on ne peut pas continuer
comme cela. Il faut nous réveiller de notre endormissement. Nous vivons trop pour nous-mêmes
alors que d’autres ne peuvent vivre, ne peuvent épanouir leur vie.
Est-ce que, comme Paul, nous considérons qu’annoncer l’Évangile, c’est une nécessité qui s’impose
à moi ? L’annoncer c’est déjà vouloir le découvrir toujours mieux, toujours davantage. C’est le lire,
le partager, le ruminer, l’ingérer pour pouvoir en vivre et le transmettre par nos paroles, mais surtout
par notre témoignage. Ne croyez-vous pas que nous sommes trop timides, trop timorés ? L’Église a
besoin de missionnaires au cœur de feu. Alors quittons nos pantoufles et nos coins du feu. Au coin
de la rue il y a des gens qui attendent… L’Église est en perte de vitesse, dit-on. Mais l’Église n’est
pas un grand corps exsangue. L’Église c’est vous, c’est moi. Il y a des choses qui sont belles dans
cette Église. Regardez simplement notre Secteur. Emmanuel qui vient de loin a été ordonné diacre.
Bientôt il sera prêtre au loin, aux Iles Seychelles. Quels liens aurons-nous avec cette Église ?
Cherchons-nous à mieux la connaître ? Des jeunes se sont avancés pour demander la confirmation.
Comment allons-nous les accueillir ? Des couples vont se marier. On leur a proposé trois réunions
en soirée. On était presque étonné de voir qu’à la 2ème soirée pas un ne manquait à l’appel. Ils sont
proches de nous. Les connaissons-nous ? Le Groupe Foi et Lumière fait tout pour que des personnes
handicapées trouvent leur place dans nos communautés. Quel accueil leur réservons-nous ? Le
Secours Catholique, CCFD et autres font un travail admirable et quand ils nous sollicitent ils sont
messagers de la Bonne Nouvelle. Je pourrais continuer la liste. L’Église n’est pas morte, mais
comme la belle-mère de Pierre, elle a besoin d’être réveillée, relevée et de servir.
Car se réveiller est une chose, mais servir est encore autre chose. Prendre conscience que sa vie a un
sens pour beaucoup et se lever pour agir pour le bien de l’homme en communion avec le Christ qui
s’est identifié au pauvre, au petit, à ceux qui souffrent, voilà ce que doit prendre en compte notre
Église. Réveillés de nos sommeils profonds, nous devons être actifs comme le Christ est actif.
« Bien avant l’aube, il se leva et dans un endroit désert, il priait. » Les hommes voulaient le retenir.
Mais lui leur dit : « Allons ailleurs, dans les villages voisins, afin que je proclame l’Évangile. C’est
pour cela que je suis sorti. » Nous aussi, allons ailleurs, dans les périphéries chères à François notre
Pape. N’ayons pas peur de sortir de nos habitudes, de nos conforts, de nos petits cercles restreints. Si
nous vivons en enfants de lumière, nous devenons lumière pour le monde entier. Nous allons voir la
flamme olympique traverser notre pays. Nous, chrétiens, ne sommes-nous pas porteurs d’une
lumière encore beaucoup plus que les athlètes en ce monde. Alors soyons lumière au cœur de ce
monde, réchauffons-le, éclairons-le, n’ayons pas peur de le rencontrer. Le Seigneur « guérit les
cœurs brisés et élève les humbles » Ps146. Allez, Proclamez l’Évangile !